point de [non] retour

point de [non] retour

Point de [non] retour, l’art au donjon, Pernes-les-Fontaines © les Fujak [Olivier Huet] 2009

Contexte  L’association Candela crée en 2009 la première édition de L’art au donjon à Pernes-les-Fontaines [84]. Il s’agit d’un parcours artistique où le contemporain dialogue avec le patrimoine culturel de la ville.
L’idée du lieu   Situé à la pointe d’une étonnante et magnifique cour minérale en forme de flèche -cœur de pierre de l’édifice-, un conduit dans l’énorme épaisseur du mur cristallise les contradictions de l’architecture, exacerbe les antagonismes entre intérieur et extérieur, solaire et chtonien, et met entre parenthèses le passé du lieu. C’est à ce « vide » que je veux donner sens. Une fois au fond de la cour, on est contraint de se retourner, et de se diriger vers l’escalier, point d’échappatoire, accès vers le ciel et la liberté, c’est le point de retour… à moins que… À moins que l’on ne se penche sur cette petite ouverture et sur sa position symbolique dans l’édifice, comme si, dans un jeu de l’oie, on arrivait à la case « retour en prison ». L’œil se perd au fond de la salle basse de la tour, la peau perçoit un courant d’air froid, et l’ouïe peut capter les résonances provenant des volumes en contrebas ; c’est le point de non retour.
L’installation  Les ombres des personnages suggèrent les prisonniers du donjon. Référence, mais aussi contre-pied à l’allégorie de la caverne de Platon. Tout est ici de l’ordre du sensible. Nous ne pouvons pas voir les corps qui donnent naissance aux ombres ; nous n’en verrons que l’ombre, et le reflet de l’ombre dans un miroir. Une bande son accompagne l’installation : des textes en relation à la notion d’enfermement, à l’opposition chtonien/olympien dans l’architecture, mais aussi sur les graffitis du donjon de Pernes, et des extraits de l’allégorie de la caverne…

 

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